Un cahier des charges national

Dossier

Un cahier des charges national pour les Maisons des Adolescents

Un nouveau cahier des charges pour les maisons des adolescents a été adopté en novembre 2016 à la lumière des recommandations dressées par l'Inspection Générale des Affaires Sociales et par la mission présidentielle sur le bien-être et la santé des jeunes (Marie-Rose MORO, professeur de psychiatre de l’enfant et de l’adolescent & Jean-Louis BRISON, inspecteur d'académie - inspecteur pédagogique régional).

Ce cahier des charges tient compte des dispositions relatives à l'organisation de la santé mentale et de la psychiatrie adoptées dans le cadre de la loi de modernisation de notre système de santé du 26 janvier 2016. Les maisons des adolescents s'inscrivent en effet dans la politique territoriale en faveur de la santé et du bien-être des jeunes.

Les objectifs des MDA

Sur un territoire donné, les maisons des adolescents sont des structures pluridisciplinaires qui constituent des lieux ressources sur l'adolescence et ses problématiques à destination des adolescents, des familles et des professionnels. L'adolescence est ici entendue comme une période de vie s'étendant de 11 à 21 ans, pouvant se prolonger jusqu'à 25 ans suivant les projets des maisons des adolescents.

  • Apporter des réponses pertinentes et adaptées aux besoins des adolescents, notamment en ce qui concerne leur santé et leur bien-être, en articulation et en complémentarité avec les dispositifs existants sur le territoire.
  • Offrir un accueil généraliste en continu et ouvert à tous les jeunes par des professionnels des domaines sanitaire, médico-social, social, éducatif ou judiciaire intervenant dans le champ de l'adolescence.
  • Offrir une prise en charge multidisciplinaire généralement de courte durée.
  • Fournir aux adolescents un soutien, un accompagnement et les informations nécessaires au développement de leur parcours de vie.
  • Développer la prévention et promouvoir des modes de vie impactant favorablement la santé et le bien être.
  • Contribuer au repérage des situations à risques (violences, usage de substances psychoactives et pratiques addictives, comportements sexuels à risques...) et à la prévention de la dégradation de situations individuelles (échec scolaire, déscolarisation, radicalisation...). 
  • Garantir la continuité et la cohérence des prises en charge et des accompagnements, en contribuant à la coordination des parcours de santé. 
  • Favoriser l'élaboration d'une culture commune sur l'adolescence, le décloisonnement des différents secteurs d'intervention et les pratiques coordonnées sur un territoire.
  • Contribuer au renforcement d'une médecine de l'adolescence.
Promouvoir le bien-être et la santé, c’est « … donner aux individus davantage de maîtrise de leur propre santé et davantage de moyens de l'améliorer. Pour parvenir à un état de complet bien-être physique, mental et social, l'individu doit pouvoir identifier et réaliser ses ambitions, satisfaire ses besoins et évoluer avec son milieu ou s'y adapter ».
(Charte d’Ottawa, 1986. Reprise dans le Plan « Bien-être et santé des jeunes » MORO/BRISON, 2016).